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Le point sur le clocher de l’église Saint-Jérôme

Ce texte vise à informer et à répondre, avec le plus de transparence possible, aux questions des paroissiens qui se préoccupent, avec raison, de l’état du clocher de l’église Saint-Jérôme.

La construction de l’église Saint-Jérôme et de son premier clocher remonte à 1962-1963. En raison de vices graves de construction, le bâtiment a par la suite été modifié, et le premier clocher en aluminium, qui surmonte l’église, fut remplacé par le clocher actuel au tournant des années 70.

Malgré le respect du programme d’entretien, des signes importants d’instabilité de la structure du deuxième clocher sont apparus en 2001; ils concernaient plus particulièrement les poutres verticales en T, ainsi que les tabliers qui supportent les trois cloches. Ces faiblesses majeures à la structure ont nécessité, en 2007, l’arrêt complet du balancement des cloches, qui pesaient au total 4 tonnes, ainsi que l’exécution des travaux de stabilisation.

Une nouvelle inspection structurale, réalisée en 2019, a de nouveau décelé une détérioration importante de la structure en béton préfabriqué précontraint. Les experts ont alors recommandé de retirer deux des trois cloches et d’effectuer une réfection majeure de l’oeuvre. Après un appel d’offres, l’exécution des réparations, qui fut contractuellement prévue pour 2019, dut être reportée à l’année 2021 en raison de la pandémie.

Dès le début des travaux, l’entrepreneur retenu a noté une détérioration du béton et de l’armature beaucoup plus importante que celle qui fut observée lors des inspections visuelles antérieures. Malgré tous les efforts déployés pour conserver le clocher de l’église Saint-Jérôme, l’assemblée de Fabrique se voit dans l’obligation de reconsidérer ses plans quant à l’entretien et à la conservation du clocher. Les travaux sont ainsi suspendus, et le site sécurisé par une enceinte clôturée, toujours en place actuellement.

Une autre inspection structurale plus détaillée fut commandée en 2021 afin de déterminer la meilleure solution à envisager pour l’avenir du clocher. Cette inspection a encore une fois révélé des dommages majeurs (béton fissuré et éclaté, et armature rouillée) aux éléments verticaux en T de béton préfabriqué précontraint, particulièrement dans la partie supérieure, ainsi qu’aux structures supportant les cloches et reliant les éléments verticaux. Les experts ont mentionné, dans leur rapport, que les intempéries et les grands vents ont accéléré la dégradation du clocher, déjà sujet à ce phénomène en raison de sa conception-même.

Les experts de la firme d’ingénierie ont proposé trois scénarios pour remédier à la situation, avec, dans les trois cas, des travaux majeurs nécessaires qui représentent des coûts importants, de l’ordre de 140 000 $ à 225 000 $, selon le scénario. Les deux premiers scénarios comportent la démolition partielle et la reconstruction renforcée du clocher, tandis que le troisième se limite à la démolition du clocher jusqu’à la hauteur du toit du parvis de l’église. Ce dernier scénario, moins coûteux au départ, implique toutefois une seconde phase ultérieure qui consiste à remplacer le clocher, à des coûts encore inconnus.

Après réflexion, l’assemblée de Fabrique a finalement opté pour le troisième scénario, estimant qu’il ne valait pas la peine d’investir de grandes sommes dans la reconstruction d’une œuvre déjà très ou trop endommagée. Les démarches de lancement des premiers travaux furent ensuite enclenchées : évaluation des options et approbation du projet par l’assemblée de Fabrique, demandes de permis municipaux et d’autorisation auprès du Diocèse, évaluation des coûts, appel d’offres et adjudication des contrats, y compris le retrait et l’entreposage de la cloche.

La marquise sera conservé, ainsi qu’une partie de la base du clocher qui mesure d’environ 30 pieds de haut; ils pourront servir, lors d’un projet ultérieur, à mettre en valeur la cloche actuelle qui sera démontée et entreposée d’ici-là. Comme la sécurité des lieux demeure une priorité absolue, les travaux débuteront, après retrait de la dernière cloche, dès qu’ils auront été autorisés par la CNESST.

L’assemble de Fabrique vous tiendra informés de l’évolution de ce dossier important pour votre paroisse.