Accueillir et favoriser la rencontre du Christ.

Méditation de Jean-Guy Paradis

Voici le texte qu’a rédigé l’abbé Jean-Guy Paradis, prêtre de la paroisse Saint-Charles-Borromée, pour le troisième dimanche de l’Avent (13 décembre 2020).

Soyez toujours Joyeux…

…Rendez grâce en toute circonstance

 N’est pas que cette consigne, que saint Paul adresse aux Thessaloniciens dans la seconde lecture de ce 3e dimanche de l’Avent (1 Th 5, 16), résonne curieusement à nos oreilles dans le contexte de la traversée d’une pandémie dont nous ne voyons pas l’issue!

Comment être joyeux quand la Covid-19 a tué tant de gens, qu’elle nous menace à chaque coin de rue et qu’elle jette un voile sombre sur les rassemblements traditionnellement liés à la période des fêtes?

Nos communautés chrétiennes réussiront à peine à faire Église (assemblée) en ce temps où même ses chrétiens occasionnels n’arriveront pas à venir se rappeler les bons moments de jadis.

Comment surmonter ce malaise d’être joyeux, même si le prophète Isaïe, dans la première lecture (Is 61, 1‑11), annonce une Bonne Nouvelle (un sauveur à venir) suite à un long exil?

À son tour, le pape François en rajoute, en invitant à redécouvrir la joie de l’Évangile. Bien sûr, nous faisons tous l’expérience de la joie; elle apparaît parfois de façon intense, parfois de façon éphémère. La joie fait partie de nos vies. Heureux ceux qui la vivent et qui se donnent comme mission de la communiquer.

 

Sous l’éclairage du temps de l’Avent, la joie est attente. Elle se nourrit par de bonnes œuvres de solidarité (Guignolée, etc.) et, comme chrétiens, annonce qu’au milieu de [nous] se tient quelqu’un que [nous] ne connaiss[ons] pas. » (Jean 1, 26).

Rien de mieux, à l’aube d’une année que nous espérons meilleure, que de répondre à l’appel d’être semeur d’optimisme (« Ça va bien aller »), parce que Noël m’aura fait prendre conscience, à l’exemple de saint Jean-Baptiste, que je dois être porteur de lumière.

Jean-Guy Paradis, prêtre