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Page mise à jour le 26 septembre 2023.
Aujourd’hui : le 330e anniversaire
Le 26 septembre 1693, il y a 330 ans, Mgr de Saint-Vallier érigeait canoniquement la paroisse Saint-Charles-Borromée. Bien qu’elle acquière son autonomie complète à ce moment-là, la paroisse existait depuis plusieurs années sous forme de mission.
Charlesbourg et son Trait-carré furent créés en 1665. Nous ignorons la date précise de la construction de la première chapelle, mais celle-ci est présente en 1674, lorsque le premier desservant connu, le père Guillaume Mathieu, apporte des reliques de saint Charles Borromée [le saint patron de la paroisse] pour vénération. Le Trait-Carré est alors desservi par les pères Jésuites qui sont seigneurs des lieux. Ce sont eux qui auraient désigné Charles Borromée, cardinal milanais, comme saint patron de cette communauté naissance. Dès 1675, la mission de Charlesbourg tombe sous la juridiction du Séminaire de Québec. Quatre ans plus tard, les registres de la paroisse sont ouverts, et l’on y consignera les premiers baptêmes et les premières sépultures.
En 1690, le Séminaire envoie le prêtre Alexandre Doucet pour diriger la mission de Charlesbourg. Au lieu de loger chez un habitant, il fait ériger un premier presbytère en 1691. Il devient le premier curé de Saint-Charles-Borromée lors de l’érection canonique de la paroisse. Il prend officiellement en charge la nouvelle paroisse le 11 octobre 1693. Deux ans plus tard, il entreprend de faire construire une première église en pierre, dont les vestiges se trouvent dans le parc du Sacré-Cœur.
Plusieurs autres curés se succèderont à tête de la paroisse. Mentionnons Antoine Bédard, septième curé de la paroisse, qui fera construire l’église actuelle, Pierre Roy, son successeur, qui ira en mission à Grosse-Île auprès des victimes du typhus où il contractera la maladie et en mourra. Sans mentionner les noms familiers qui deviendront des rues du secteur : Paiement, Beaudry, Hoffman, Gosselin, Godbout…
Au fil de ses 330 ans, le territoire de la paroisse se transformera considérablement. D’autres paroisses seront créées à partir de Saint-Charles-Borromée : Saint-Ambroise-de-la-Jeune-Lorette en 1794, Saint-Edmond-de-Stoneham en 1850, Notre-Dame-des-Laurentides en 1905. La cadence s’accélèrera à partir des années 1940 et de la naissance de nouveaux quartiers de banlieues.
En 1999, les paroisses Sainte-Cécile et Sainte-Maria-Goretti, les deux dernières avoir été créées, seront réunies avec la paroisse mère. Saint-Jean-Eudes, résultat de la fusion de 1999 des paroisses Saint-Rodrigue et Saint-Jérôme, sera annexé à la paroisse Saint-Charles-Borromée en 2014.
Trois siècles et trois décennies plus tard, la paroisse Saint-Charles-Borromée demeure toujours aussi vivante grâce à sa communauté de fidèles qui a su perdurer.
Adaptation du texte d’Émilie Deschênes, historienne de l’art, responsable du comité du Patrimoine religieux.
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